Résumé des épisodes précédents :
- Le parti d'extrême-dupe a remporté les élections européennes, dont tout le monde se moque. Peut-être que les votants voulaient se débarrasser d'eux.
- Monster Micron, émoustillé par sa propre perception, décide de dissoudre le gouvernement qui lui est favorable et entièrement soumis, parce que ça va pas.
- Bravant l'interdiction de cumul des mandats, le gagnant des élections européennes, un personnage livide et creux, totalement inconnu, et qui emploie les mots à contresens pour faire joli, se pavane déjà avec l'écharpe du premier ministre.
- Il est certain que même un vendeur de sandwich vaudrait mieux que le pouvoir en place et qu'il est donc l'homme de la situation. Les français ne s'y trompent pas, car ils veulent à tout prix quitter l'Union Euroaméricaine, dont les goûts artistiques sont douteux (et qui promeut la guerre mondiale).
- À la vue des résultats du premier tour, le parti communiste a enjoint ses candidats à se retirer s'ils étaient troisième dans une triangulaire, même si c'est au profit de Elizabethe Borgne, l'ex-proviseur sèche et rude qui aime mettre des heures de colles à coups de 49-3. /252093
- Le schéma de fraude électorale de Bidon contre Trompe se reproduit exactement : le parti Franzi arrive en tête mais est évincé dans la dernière heure. /252251
- Le peuple crie victoire comme dans un match de foot et enjoint le parti du Racisme Nationique à aller se cloîtrer au fond d'une poubelle, sans se questionner outre-mesure sur leur comportement. Le karma.
- Mais finalement c'est eux-mêmes qui ont présenté un pauvre pantin médiocre, en espérant minimiser le désir hurlant des populades de virer les fous du volant, tandis que le parti Commun n'a jamais eu d'autre soucis que de racoler les imprécis vers le parti de la Domination Ensembliste.
- Pourtant c'est lui qui remporte les élections, à la grande surprise de tout le monde puisque tout a été fait pour arroser le parti Dominant de compliments électoraux légitimant tous ses caprices.
- Il y a un quatrième parti, d'extrême capitalisme qui lui a été laminé tant ses représentants imbus de leur fortune écœurent tout le monde.
*
And now...
Alors que le parti Désassemblé avait remporté la première manche, il a tout fait pour se saborder en proposant un candidat qui se trompe sur les mots et qui briguait présomptueusement le cumul illégal des mandats en se pavanant déjà avec l'écharpe de premier ministre.
Pendant ce temps, le parti du Front transpirant a comme d'habitude racolé au profit du parti de la domination Ensembliste, en invitant ses candidats à se retirer sciemment parce qu'ils n'avaient aucune chance face à l'abomination horripilante qui se profilait à l'horizon.
Cette terreur n'était ni la marche forcée vers une troisième guerre mondiale, ni le soutien inconditionnel au génocide des enfants, ni la vente forcée de produits chimiques nocifs, ni le transfert de souveraineté à l'Union Euroaméricaine...
Non, la terreur combattue avec tant de hargne n'était autre que celle des préjugés que peuvent avoir des gens hypothétiques dans des situations incertaines.
C'est à dire, rien qui ne saurait salir la réputation de n'importe lequel des partis au service de l'Ensemblisme Conformisant.
Hormis le fait que, évidemment, cette question des préjugés est de toute première importance, puisque c'est elle qui semble gouverner à la fois les consciences, les discours et les actes (de guerre).
Le schéma est le même que celui de Bidon contre Trompe, quand les chiffres ont brusquement bifurqué à la dernière minute. Comme si le détournement de l'attention avait prit une forme physique constatable scientifiquement.
C'est à dire qu'en plus de leurrer tout le monde sur les motivations réelles d'aller voter, et de répandre l'idéologie de la mauvaise foi par le chantage affectif, il aurait (peut-être) aussi fallu tricher sur les résultats.
Dans la situation, hypothétique, où un parti nazi serait vaincu grâce à la fraude électorale, serait-il légitime de s'en plaindre ? Faudrait-il laisser faire cette fraude et même s'en réjouir ?
La réponse est de se demander à quel moment on s'intéresse aux vraies questions, et le plus important de tout, à la justesse du système de vote, qui oblige à jouer la stratégie plutôt que la sincérité.
La question centrale de ces élections était celle du mensonge, hissé au rang d'art de l'ingénierie sociale, afin de le faire accepter comme une norme de conduite inhérente au parti de la Domination.