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Brasser du vent

@dav 24/04/2024

Je dis des choses sensées mais ça ne suscite pas vraiment d'intérêt. Par contre patauger dans des angoisses et remuer le bouillon de mensonges, ça, ça fait du chiffre.

Ce qui est remarquable dans une première approximation vaguement objective, c'est que l'ensemble des personnes honnêtes sont occupées à se départir de craintes assénées par l'angoisse que d'autres se mettent à croire les mensonges qui animent leur quotidien.

On occupe les gens, leur attention et leur énergie - et ça marche avec une efficacité de 100% - en leur prodiguant des idées contre lesquelles ils doivent se défendre. Et après, on en remet une couche, on va plus loin dans l'absurdité, et ils sont plongés dans un marasme.

Ce qui est terrible c'est de ne pas être écouté, entendu, d'avoir l'impression de ne servir à rien, de ne rien peser dans le débat, puisque de toutes manière la stupidité flagrante et absurde ne fait que proliférer, en les ignorant superbement.

Tout est axé sur *les médias*. Ces trucs qui n'ont pas besoin de faire du chiffre d'affaire pour exister, "trop habituels pour faire faillite", et qui relaie, crie, hurle, braille sans cesse ce que LE SYSTEME pense.

Et le système, c'est une machine, un organisme d'une complexité simple, qui agit de façon déterministe, parce que les règles sont comme ça, et c'est tout, il n'y a rien à faire. Les médias sont la voix de l'impossibilité d'évoluer, de l'impasse systémique qui bloque tout.

*

(1 noeud)

Pierre :

Ce que le système (l'oligarchie) (veut que tu) penses

Dav :

... dans le but que s'opère la loi divine, le but du jeu, qui est décidé par ses règles, qui consistent à tirer profit de tout pour gagner. On peut vendre de la matière, des idées, et par soucis d'efficacité il faut posséder les corps et les esprits.

Je parle bien du système capitaliste. Tout ça n'aurait pas lieu si à la base on disait que chacun a droit à une quote-part égale de l'existant, que tous les salaires sont égaux, et que le profit doit être calculé sur la base du bien-être collectif. Ce sont les règles font le jeu.

Dans ce cas, toute cette intelligence, coincée dans des impasses obscures, serait libérée, et le génie humain pourrait trouver des solutions-miracle à un nombre exponentiel de problèmes.

*

Le plus pathétique est que ces possédants en arrivent à vouloir tricher avec une règle du jeu déjà absurde à la base, en manipulant les masses pour qu'elles soient docilement dressées à se satisfaire des croquettes qu'on leur lance de temps à autres pour conforter leurs illusions.

mais bon voilà que je me risque à moi-même débattre contre des fantômes et à brasser du vent. Alors j'arrête là.

Mais en gros quand même, il va vraiment falloir méditer sur le principe de "l'offre et la demande", comment les deux s'influencent, leur dynamique, l'émulation que ça constitue, la déviance que ça représente, et toutes les fois où cela ne s'applique pas.