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Ouvrir les yeux

@dav 01/12/2020 Pensées

Hormis sous forme d'allusions, je n'ai jamais évoqué dans mes articles le fait que je sois spécialiste en termes d'extraterrestres. C'est un sujet qui m'a passionné dès mes douze ans quand la radio Europe 1 annonçait à midi l'atterrissage d'un Ovni en Russie, sous les yeux médusés d'enfants. J'ai appris ensuite qui ils étaient et qu'ils fêtaient, de façon intemporelle, en compagnie des historiens du futur, leur dévouement pour nous.

De nombreuses civilisations font la queue dans les chancelleries pour apporter leur aide sur le plan des conseils, comme d'arrêter les guerres, de se prémunir d'un danger sidérant (que personne ne croirait), ou juste par politesse, peut-être.

La plupart, à part les vautours, sont attirés en nous souhaitant le meilleur, parce que nous sommes à un point critique et classique de notre histoire, celui où on bascule, si on peut le dire aussi simplement, de l'argentique au numérique.

L'enjeu de l'époque est d'ouvrir les yeux sur la réalité de l'univers dans lequel nous vivons, ce qui a des conséquences paradigmatiques à toutes les échelles de la culture et de la vie sociale, de son organisation, et à fortiori, pour le dire crument, sa simple survie. L'évolution est une question de survie.

Cette évolution ne peut se produire qu'en étant actée par la liberté et la pleine conscience, la volonté, la détermination, et la sincérité dans les buts recherchés ; C'est pourquoi ils ne peuvent intervenir. Ils ne le feront que si nous tentons de nous auto-détruire, d'une manière ou d'une autre, auquel cas il faut être sûr de savoir qui vient nous aider et pourquoi, parce que cela peut être un piège (des vautours ou des défenseurs de la liberté).

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Le problème de notre époque est que les gens ne savent pas très bien distinguer les deux, car évidemment ceux que je nomme les vautours tiennent exactement le même discours rassurant et creux que celui de l'Agenda 2030 du World Social Forum orchestré par le CFR et qui n'est qu'une façade pour imposer une dictature bancaire mondiale.

Il y a maintenant qu'il faut décrire la nature des erreurs qui veulent être faites et situer cela au sein de la dynamique de l'évolution sociale tant attendue.

Il y a un point que j'aime à souligner, qui est celui de la logique mathématique tétravalente, qui est capable de produire des résultats qui tiennent compte de phénomènes aléatoires [libres], ce que ne peut faire la logique macroscopiques, utilisée pour faire des statistiques, en laissant pour compte les dix pourcent de casse habituels. Ou plus, car on n'en est qu'aux débuts.

La question est celle de l'administration de la réalité et de l'usage des forces en présence en poursuivant des buts globaux. Et la question revient ainsi à celle du système social, c'est à dire de la mécanique qui justifie les échanges. En réalité on devrait s'inquiéter des raisons qui justifient les échanges. Cela nécessite un changement de perspective sur la transaction, qui n'est plus inter-individuelle mais avalisée par une gestion globale. C'est sur ce terrain que s'aventure la dictature naissante, le contrôle total des transactions, l'urbanisation de l'économie.

C'est à dire que sans le vouloir les outils de la libération de l'humanité naissent entre les mains de gangsters malfaisants qui sont obsédés par des principes et des croyances qui appartiennent à une autre époque, l'ère de l'Argentique.

Dans cette ancienne ère, l'image était formée par des nuages de granulés colorés dont on espérait que l'agitation au sein d'une économie de marché puisse former de grandes lignes et formes harmonieuses. C'est du moins une belle concentration des couleurs qui s'est opérée en raison du fait que l'argent se comporte comme de façon magnétique.

L'ère du numérique est celle où on contrôle chaque point avec précision, ce qui permet d'afficher, avec un réalisme sidérant, de belles images colorées, ou peut-on dire, une belle image de l'humanité. C'est à dire en l'occurrence, dans cet idéal, que l'image renvoyée par l'ensemble de l'activité humaine s'exprimerait par des buts nobles et moraux.

Si on poursuit dans cette analogie, le stade évolutif où se trouve la gestion globale est comparable aux premiers jeux vidéos où il fallait faire rebondir un point sur des traits en se figurant que c'était un jeu de Tennis. Il va sans dire que le résultat obtenu est vraiment très mauvais par rapport à ce que peut faire la technologie argentique. Cela s'exprime dans la réalité par, justement, un déni de réalité qui est vraiment sidérant et frappant, et qu'on peut constater chaque jour.

Les lois ne savent qu'être rigides et pourtant elles s'appliquent à des cas de figure dont la complexité est fractale, et l'évolution que nous vivons consiste à rigidifier encore ces lois. Même le principe de liberté ne semble pas encore avoir été bien assimilé, et les hommes de lois se prétendent en être les défenseurs quand dans les faits, et dans la logique, la loi consiste précisément à brimer la liberté des uns, en principe, au bénéfice de la liberté de tous. Ce n'est pas exactement ce qui se passe, et il faut expliquer pourquoi.

Admettons que la loi soit un plafond, et que nous soyons dans un ascenseur qui monte. La loi consiste à relever ce plafond de liberté, mais il ne va pas aussi vite que l'ascenseur. Fatalement la liberté devient comme une peau de chagrin, qui diminue inéluctablement. On voit aujourd'hui les honnêtes scientifiques, les journalistes de la liberté, et les amoureux de la justice sociale se faire traiter de tous les noms, sur des médias occupés par une clique mafieuse inexpugnable.

Ce qu'il faut saisir est que l'évolution sociale est comme cet ascenseur, et que la loi est comme ce plafond dont il s'approche, les deux sont influencés l'un par l'autre, et ils s'attirent en quelque sorte. Ils ont tendance à vouloir se confondre. Et où je veux en venir avec cette analogie, est qu'on a beau se débattre contre la loi de plus en plus oppressante, le problème est plutôt l'ascenseur. Le fait est que nous poursuivons et alimentons un système qui nous veut du mal. Quelle idée aussi, de confier sa vie et son avenir à des marchands ? Il est logique qu'ils deviennent fous, pourri-gâtés, avides et inhumains.

La question de fond, le spectacle auquel viennent assister nos visiteurs, est celui de la façon dont va se goupiller l'accession du peuple au trône, le moment où le mouvement brownien des individus va s'unifier autour de buts évolutifs concrets, pour paraphraser nos amis. Le moment où on aura un contrôle conscient de notre propre évolution.

C'est à dire que, outre une infrastructure informatique efficace, il faut encore en déterminer les raisons d'agir, et en obtenir une maîtrise qui consiste à allier ces buts avec la pleine et entière liberté due aux humains. Car c'est précisément de cette liberté, et d'elle seule, que peut jaillir l'évolution nécessaire.

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Donc, là où il y a une peau de chagrin de la liberté, c'est dû à une boucle de renforcement, entre l'offre et la demande. Et là où il y a une porte de sortie, c'est une s'extirpant d'un antagonisme entre le besoin et le but de la liberté, qui tous deux sont identiques. Il faut de la liberté pour évoluer, pour avoir de la liberté, et ainsi de suite. L'évolution naturelle va dans le sens de l'augmentation de liberté, du moins, comme moteur évolutif. Sinon l'évolution s'arrête, et c'est la fin.

Et pour en revenir à l'image de notre ascenseur-fou qui grimpe indéfiniment vers le ciel, la question qui consiste à remettre les pieds sur terre revient à se demander, véritablement, quel est le sens de la vie, quelle est la place de l'homme dans l'univers, comment discerner l'âme de la personnalité acquise, bref, à ouvrir les yeux sur notre vraie nature d'humains, dont la façon dont ils sont unis définit notre civilisation.

Et ce qui relie les humains, ce sont les idées. Et l'idée est qu'on ne se sent jamais mieux qu'en allant se coucher avec la certitude d'avoir fait, ce jour, quelque chose de bien pour le monde. Et que cette certitude ne soit pas factice ou aliénée, mais constatée et reconnue. L'absence de cet idéal enferme les humains dans des murs opaques où ils crient sans être entendus.