Ça y est, le monde a décroché.
Je travaillais d'arrache-pied, en totale immersion, sans aucune nouvelle du monde, pour écrire un livre sur un mec qui se retrouvait être le dernier être humain sur Terre, après une déflagration nucléaire, qui d'ailleurs était accidentelle.
Mon héros, sortant découvrir un monde vidé de sa substance, s'en trouvât tiraillé par des émotions contradictoires, entre la perte immémoriale d'un passé révolu, et la satisfaction de se trouver face à lui-même, et à la nature. Ce que j'ai écrit est inutile maintenant, et d'ailleurs je l'ai assez bien résumé.
Et en même temps qu'il faisait son deuil de tout l'amour et de la joie, des rires et des émotions vitales qui siégeaient dans chaque atome, il vit la ville se faire engloutir par la forêt et les animaux sauvages.
Il avait toujours rêvé d'être un de ces super-héros qui arrête le temps pour pouvoir exercer le vice qui consiste à voir sans être vu, d'aller où il vaut et d'y vivre autant qu'il veut. Il habitat quelques temps dans le hamac tropical d'un supermarché avant de s'approprier des résidences plus luxueuses, puis l'hôtel présidentiel, avant de s'apercevoir qu'il pouvait aller plus loin.
Il constatait que la météo devenait plus froide, mais aussi le ciel plus bleu, les nuits plus claires, et fut surpris de constater la vraie lueur des étoiles et de la lune, qui, sans cette couverture de pollution, sont suffisants pour éclairer les chemins nocturnes.
Il en vint également à qualifier de vice le fait de vouloir retourner dans le passé, car cela n'aurait été que pour dire ce que tout le monde s'efforçait d'ignorer, à quel point la civilisation de la souffrance était promise à sa perte, et à quel point il suffisait de tout arrêter pour le mesurer. Personne ne l'aurait jamais cru. Ils se seraient dépêchés de l'emprisonner pour ces belles paroles et de le frapper pour le dissuader de les dire. Et ils n'auraient rien fait d'autre que punir la tricherie d'avoir voyagé dans le temps.
Et avec la vie qui reprenait le dessus, il se senti renaître, reconnecté à son cerveau, dont les incessants bavardages mentaux étaient devenus inutiles. Au silence du monde devait succéder la grande inspiration du silence de l'âme, ce qui lui permit de devenir plus réceptif. Il ne cessa de redécouvrir le monde, et se mit en tête d'aller à la rencontre de ce que la civilisation lui avait légué, voyageant d'un bout à l'autre, seul et par tous les moyens, et par tous les temps.
Il pouvait prendre tout son temps et à la fois il avait hâte de tout voir, mais cette hâte ne se s'opposait pas à sa curiosité de goûter chaque endroit, le temps d'y habiter et de s'y familiariser. Il découvrit en effet qu'une vie est à peine suffisante pour aimer et découvrir tous les recoins de la Terre. Puis un jour, il rencontra son alter-égo, la seule autre survivante sur Terre. Mais ça c'est une autre histoire.
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Et voulant me dégourdir les jambes après avoir écrit ceci, je me mets en tête d'aller faire quelques commissions de survie pour le prochain mois, et bizarrement je ne vois personne dans les rues.
Les magasins sont ouverts mais les rayons sont vides. J'avais bien vu du coin de l’œil qu'il faisait beau depuis une dizaine de jours, et cela m'avait fortement inspiré, mais et je ne doutais de rien. Je vis les pelouses recouvertes de fleurs non rasées ni piétinées, les oiseaux se comporter en meutes et en clans, et la végétation surgir du moindre bout de trottoir, jonché de fientes. L'absence de bruit de voitures m'a immédiatement frappé. Je spéculais sur la situation : est-ce les vacances ? Depuis combien de temps il n'y a plus personne dans les rues ? Ou peut-être est-ce pire, suis-je en train de rêver ? Suis-je mort sans le savoir ? Est-ce qu'il s'est passé quelque chose ?
J'arrive au magasin et il a l'air fermé, comme tout dans la rue, mais en m'approchant je vois un gardien à l'entrée, puis de la lumière. Il me demande de m'écarter de deux mètres pour laisser sortir une cliente, qui a l'air banale. Là, je pensais à un feuilleton sur les mondes parallèles, où à chaque épisode on rencontrait une de ces situations incongrues.
Je demande au surveillant du supermarché pourquoi tout est si bizarre, mais il n'ose pas me répondre. Il me crie à moitié "éloignez-vous ! Gardez vos distances !". Je lui réponds OK, et que je ne suis pas dangereux. Je vérifie toutefois si je refoule du gosier, même si je sais que ce test ne marche jamais.
Je m'approche encore pour voir la limite, puis à deux mètres environ je lui demande à nouveau ce qui se passe, pourquoi les rues sont vides ? Il me répond "Vous n'êtes pas au courant ? Mais vous sortez d'où ?" Et là mon sang se fige. J'imagine bien qu'il a dû se passer quelque chose de grave. Je demande en bégayant "quoi, ils sont tous morts ?" Il demande "Qui ça ?". Je cherche une alternative. Je demande "où sont tous les gens ? Il y avait plein de gens ici avant !". Il appelle de l'aide dans son Talkie en me gardant à l’œil. Alors sans demander mon reste je m'éloigne discrètement, et au premier regard baissé, je m'enfuie en courant.
Je vais voir ailleurs. Je me demande si je suis recherché ou quelque chose comme ça. Il se peut très bien qu'un criminel rôde avec la même tête que moi après tout.
Là je croise une troupe de flics en bande habillés comme les tortues ninja, je change de trottoir, comme par politesse, mais je n'ai plus qu'un objectif, rentrer chez moi.
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Si on l'avait dit, les gens ne l'auraient pas cru. Si on était revenu du futur avec des preuves, ça ne leur aurait pas suffit. Même si un président élu avait préconisé ou imposé la sobriété énergétique pour sauver le monde avant qu'il ne soit trop tard et qu'ensuite on ne se retrouve par la force des choses dans cette même situation, il aurait été combattu et ridiculisé.
Si tout le monde avait médité sur l'urgence de tout arrêter pour réfléchir à l'avenir du monde, même en se mettant tous d'accord, même en se synchronisant, et dans le monde entier, cela n'aurait été suivi que par un pourcent de la population, tout au plus.
Mais alors, quel sublime miracle !
Alors que le crash économique arrivait comme un tsunami dans l'indifférence générale, et que le monde semblait ne pas y prêter attention puisque pour eux tout est futile, soudain c'est comme s'ils étaient devenus intelligents. Ils ont arrêté le bruit et ont tendu l'oreille.
Alors que l'humanité était condamnée à un esclavage cérébral court-circuitant leurs "implants bioniques" pour les forcer à n'être que des bêtes sans cœur, et que d'horribles malades mentaux se frottant les mains de pouvoir rafler la mise, et alors que la route était droite et bien éclairée, la voiture bien lancée, et le ravin bien dissimulé, alors soudain, tout s'est arrêté net !
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Je vais vous parler d'un autre livre qui est en court d'écriture [et que je vais devoir reprendre, du coup] qui consistait en une prise de conscience planétaire de l'existence de la Nature en tant qu'entité pensante et agissante, capable, sans sa globalité, de ressentir les émotions d'une manière bien plus intense que n'importe qui, et bien sûr, capable de communiquer, bien que sa langue soit bien particulière, et que seuls ceux qui ont des oreilles peuvent entendre.
Dans cette histoire, les spéculations vont bon train pour expliquer des événements d'origine naturels pourtant inattendus. Les peuples en arrivent vite à la conclusion que bien des choses inattendues peuvent se produire, puisque l'échelle humaine du temps n'est qu'un répit entre deux de ses respirations.
Et pour autant les défis qui sont à relever sont toujours taillés pour qu'ils puissent l'être, et cela, bien que la science ne cesse de progresser, et que la conscience ne cesse de croître. C'est un vrai interlocuteur que l'humanité a en face d'elle. Et chacune de ses actions entraîne une réaction, qui est parfaitement adéquate, idyllique et idoine, et surtout emplie de leçons.
L'humanité confrontée à la mort mystérieuse des arbres, dans cette histoire, se trouve obligée d'arrêter sa course folle pour se poser les questions qui vont lui permettre de résoudre ce mystère. Et à cette interrogation-surprise, une seule réponse est attendue. Mais que doit faire l'humanité ? Rien et attendre ; disparaître ? Parler aux plantes ? Faire des cérémonies de la Terre ? Tout aura été essayé.
La véritable découverte, l'avancée la plus probante, celle qui débloqua la situation, vint du plus improbable des domaines de la science, qu'est la cryptographie, appliquée à l'art de comprendre une langue inconnue.
Et la plus phénoménale découverte fut (et sera) d'établir les distinctions nécessaires à la compréhension complète et intégrale d'une globalité unique. Car il y a que cette langue, que parle la nature, est faite d'éléments qui enseignent la langue. Et le message, n'est pas différent de celui qui s'exprime. C'est une partie de lui qui se détache pour faire le message, et une partie du message s'en détache pour faire la langue. Ainsi, comprendre le langage, permet de, et n'est possible que si, on comprend ce qui est dit, et qui le dit. C'est un tout.
Et en l'occurrence, ce que nous avons en face de nous, ce qui nous parle, nous appelle, nous dépasse, et actuellement, en cet instant, exerce son attention sur nous, est ce qu'on pense, qu'on entend, et qu'on ressent. Et notre réponse ne sera rien d'autre que cela. Il sera inutile d'en dire plus, impossible de mentir, futile de chercher des formulations ou de déclamer quoi que ce soit, c'est seulement notre perception qui veut être palpée, mesurée et connue. Ensuite, il en découlera ce qu'il en découlera, car les choses sont ainsi.
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Dans l'état actuel des choses, c'est bien cela qui se passe. La nature nous parle. Et nous lui répondons.
Que ce virus soit le produit de la nature ou de l'activité humaine, qu'elle soit consciente ou inconsciente, cela relève toujours au final de "la nature". C'est la vie à l’œuvre qui a produit ce virus [le Covid-19].
Qu'un microbe réduise à néant des ambitions démesurée et des civilisations entières, ne doit pas nous étonner, tant on sait à quel point les extrêmes peuvent se rejoindre. C'est le signe que nous, l'humanité, avons touché à quelque chose de sacré, ou tout du moins, sommes sur le point de franchir une étape décisive dans notre évolution. Et le choix qui est proposé est le suivant : "Voulez-vous vivre ?".
Le voulez-vous encore ? Le voulez-vous vraiment ? Ou bien alors, préférez-vous rester morts comme vous l'êtes ?
Il est peut-être temps de philosopher sur la nature des virus, qui sont-ils, que veulent-ils ?
Ce sont les premiers êtres vivants possibles, il ne peut en exister qui soient de moindre complexité. Leur seul attribut est de se reproduire, indéfiniment. Ils dévorent leur environnement jusqu'à le détruire et se détruire eux-mêmes, par voie de conséquence ; en ce sens, ils ne peuvent vivre sans leur environnement, ni sans que cet environnement ne sache comment les contrer.
Les virus ne sont pas des bactéries, biens qu'ils puissent revêtir une multitude d'aspects et de stratégies pour se mouvoir et se perpétuer en s'y mêlant, bien qu'ils soient présents par milliers dans le cerveau et bien que constamment maintenus en joue, ils ne s'éveillent que lorsqu'on baisse la garde, lorsque les défenses immunitaires faiblissent, suite notamment à la violence verbale, la souffrance morale, la douleur spirituelle. Ils ne s'éveillent que lorsque les défenses contre eux sont trop occupées ailleurs. Ils surgissent de l'obscurité pour la répandre sur le monde.
C'est de là que vient ce qui peut détruire le monde : de nos faiblesses. Peut-être que ce virus est né dans le cœur d'un enfant qui a trop souffert.
Toute l'année, l'humain considère toute chose comme sans importance, en mesure de leur façon d'évaluer les choses, ils maltraitent les hommes, les animaux, la nature, au nom d'autres trucs qu'ils jugent plus valeureux. Qui osera dire que c'est bizarre si la nature se rebelle contre l'homme ?
Un virus, est un concept. C'est une loi. Ce n'est pas une bactérie, et on ne l'attaque pas avec de l'acide, pour s'en débarrasser, pour ensuite continuer à vivre tranquillement comme si rien n'était. Un virus est une leçon, c'est le pincement qui signale les erreurs. Il faut bien qu'elles le soient ! Elle intime l'ordre, péremptoire, de résoudre le crime qui a été commit.
Et quand on parle avec La Nature, on comprend bien qu'elle ne parle pas que d'un crime en particulier, mais d'une criminalité, ou même peut-on dire, d'un criminalisme. Un état du crime ; une religion du crime ; une civilisation du crime.
Ah oui, ça y est, on y est, vous en doutiez bien qu'on y viendrait, à la vengeance divine. L'occasion d'en profiter pour nettoyer les écuries. Et d'ailleurs c'est stupéfiant que la réaction la plus commune au virus, de par le monde, ne soit rien d'autre, pour les uns et pour les autres, que d'en profiter pour dire ce qu'ils ont toujours voulu dire, et faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Ce n'est pas un hasard, c'est un ricochet. C'est parce que c'est l'heure de rendre des comptes. On voudrait toujours que ce soient les autres qui le fassent, mais tout le monde doit le faire, et en se tournant vers la nature ; vers Notre nature.
Il faut juste lever les yeux un peu plus haut, et regarder le ciel nouvellement dégagé, ses étoiles et ses soleils, et la vie qui grouille dans l'univers. Qui sommes-nous, et où tout cela nous conduit-il ?
Est-ce que ce qu'on fait, tous les jours, a un quelconque rapport avec le but de la vie ?
La réalité est que personne ne sait où tout cela nous conduit, tout comme personne ne connaît l'origine du virus. Et même si on pouvait, le jour où cela arrangera quelqu'un, dénicher un coupable seul prit sur le fait et accusé de la pire monstruosité de l'histoire de l'humanité, la seule et unique réalité est que la chaîne des causes qu'il faut remonter, pour être honnêtes avec nous-mêmes, va bien au-delà des simples personnes, de leurs idées, et de leurs actes.
Le vrai responsable est la violence, la cécité, la méchanceté, le mal, les erreurs commises. Le vrai responsable ce sont les choses commises avec force dans le but de dissimuler ce qu'elles ont de sensibles et délicates. Le coupable du malheur des hommes, ce sont toutes les fois où il a été impossible de parler des choses authentiquement importantes. Et la réalité est que pour cerner cet "ennemi invisible", tel qu'il est si bien nommé par la junte politique, c'est qu'il faut interroger toutes les parcelles de ce monde pour voir et évaluer si elles sont correctes ou non, et cela, avec une oreille nouvelle.
On sait que le virus peut naître de n'importe quel endroit, mais à condition seulement qu'il soit possible pour lui que son existence ait un sens rédempteur et sacré. Et c'est cela la vrai coupable que nous devons trouver : la somme de toutes les erreurs de l'humanité.
Elle, l'humanité, n'est plus autorisée à s'ébattre dans son berceau, qui est devenu trop petit pour elle. Elle ne lui est plus permit ce qui le lui était avant, de se moquer des petites choses, et ne pas s’inquiéter des conséquences de leurs actes. L'évolution a fait son œuvre. L'humanité a un rôle a jouer, déjà, en premier, ne serait-ce qui vis-à-vis de la nature, et de sa propre nature.
Qu'attend la nature de l'homme, si ce n'est qu'elle soit pour elle un grand frère qui prend soin d'elle, la soigne, cherche à la connaître et à ce qu'elle puisse s'épanouir ?
Car pour en revenir au virus, s'il est futile de vouloir l'isoler et s'en protéger, pour ensuite espérer vivre en paix en ne se souciant plus de rien, c'est parce qu'il n'existe pas. Ce n'est pas un être, ce n'est pas la vie, ni la mort. Il est seulement un concept. Et la pire des nouvelles, ce que l'humanité est à l'aube de se rendre compte, mais qu'elle doit absolument acquérir comme compréhension, c'est que le virus, n'est que le produit de l'incertitude, de la malignité, du doute, du mensonge, de la fourberie, de la manipulation, de la division, de la tristesse, de la douleur, de la perte, et de la souffrance. Ces choses, dans la nature, n'ont pas lieu d'être. C'est cela le message.